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2013, une année marquée par la Politique nationale de la recherche et de l’innovation

Membres de la communauté de recherche,

Meilleurs vœux à chacun et chacune d’entre vous ainsi qu’à vos proches! Je vous souhaite santé et bonheur en 2014 et, pourrais-je ajouter, un petit brin de folie pour enjoliver votre quotidien.

L’année qui s’achève a été des plus mouvementée, mais combien enrichissante. Un des moments forts a certainement été le lancement de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI) le 16 octobre, par le ministre Pierre Duchesne. Celle-ci fait suite à des mois d’intenses travaux, impliquant plusieurs d’entre vous de la communauté de la recherche, de même que nos collègues du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, du cabinet du ministre et de la direction des FRQ. Nous sommes fiers de la PNRI, qui a reçu globalement un accueil positif de la part des divers groupes de la société québécoise. Tous ensemble, nous pourrons contribuer à l’atteinte des objectifs les plus ambitieux de cette politique, car elle interpelle tous les acteurs de la société, milieux universitaire, collégial et scolaire, secteurs public, privé et communautaire.

J’en profite pour vous rappeler quelques-uns des éléments-clés de la PNRI :

  • Il s’agit de la toute première politique scientifique sur cinq ans;
  • Les investissements totalisent plus de 3,7 milliards de dollars;
  • Une priorité est mise sur la formation de la relève, en particulier dans les domaines des sciences, des mathématiques et du génie;
  • Trois grands défis de société sont identifiés, soit les changements démographiques, le développement durable (incluant l’électrification des transports) et l’identité québécoise. Une approche dite intersectorielle sera favorisée dans le cadre des grands projets de recherche associés à ces défis, de même que les partenariats internationaux et interordres;
  • Sept domaines niches prioritaires sont définis : l’aéronautique, le bioalimentaire, la biotechnologie, les énergies renouvelables et l’électrification des transports, les industries créatives, les soins de santé personnalisés, les technologies de l’information et des communications;
  • La pérennisation des budgets de base des trois Fonds de recherche du Québec, dès 2014. Cela signifie une augmentation des budgets pérennisés de 25 % par rapport à l’année 2012-2013;
  • La création de chaires de recherche sur la langue et l’histoire;
  • L’aide à la publication en français et l’accès aux banques de données gouvernementales;
  • L’intégrité, la bonne gouvernance et l’éthique en recherche et en innovation;
  • L’aide aux petites et moyennes entreprises grâce à de nouvelles mesures favorisant la recherche et l’innovation dans ces milieux;
  • La promotion des échanges et des partenariats entre le milieu académique, le secteur privé et la société civile, afin d’améliorer la qualité de vie de nos concitoyens;
  • La promotion des échanges entre le milieu gouvernemental et le milieu scientifique;
  • La promotion de la culture scientifique, et ce, dès l’école primaire, et dans certains cas en partenariat avec les musées.

Dans le déploiement de la Politique au cours des cinq prochaines années, les Fonds de recherche du Québec seront mis à contribution, étant donné qu’un grand nombre de mesures les concernent directement ou indirectement en raison de leur mission de soutien à la recherche, à la formation de chercheurs et à la mobilisation de connaissances. La première année de la Politique, 2014-2015, se prépare déjà. Malgré une hausse de 25 % des budgets pérennisés des Fonds, des choix devront être faits.

En effet, les plans stratégiques 2014-2017 de chacun des trois Fonds viennent tout juste d’être adoptés dans le cadre de la séance de décembre de chacun des conseils d’administration. Il va sans dire que ces plans triennaux tiennent compte des orientations et priorités de la PNRI. Les versions électroniques des plans devraient être rendues publiques dès leur approbation par le ministre et le gouvernement, tel qu’exigé par la loi. Il est prévu d’actualiser divers aspects de ces plans triennaux à compter de l’année 2014-2015.

Volet international

Par ailleurs, j’ai activement participé à quelques initiatives à l’international au cours des derniers mois, à commencer par le Japon où, du 4 au 11 octobre, j’ai dirigé une délégation du Québec qui comprenait des représentants universitaires et gouvernementaux, et à laquelle s’est jointe Maryse Lassonde, directrice scientifique du Fonds Nature et Technologies. Plusieurs rencontres ont eu lieu à Kyoto et à Tokyo avec des groupes de recherche et des universités, autant d’occasions de partenariats dans les domaines de la gérontologie et du transport, de même qu’avec l’institut de recherche Riken.

Au cours du même mois, j’ai dirigé à Paris une mission avec les directeurs scientifiques des Fonds de recherche, au cours de laquelle nous avons rencontré les principaux acteurs de la recherche, soit le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) et ses Instituts, l’Agence nationale de recherche (ANR), l’Inserm et les Instituts thématiques multi-organismes (ITMO), le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et les Alliances, l’UNESCO, l’Académie des sciences, le Commissariat général à l’investissement (Investissement d’Avenir), Électricité de France (EDF), le ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE), la Cité des Sciences, des députés de l’Assemblée nationale, et plusieurs autres. L’objectif de la mission était d’explorer de possibles partenariats de développement de la recherche franco-québécoise et de renforcer, voire d’établir des liens avec des organismes français. Plusieurs projets sont en discussion, dont des collaborations entre l’Inserm et le Fonds de recherche du Québec – Santé qui, tous deux, fêteront leur 50e anniversaire en 2014.

Du 14 au 16 novembre, à Paris toujours, sous l’égide de Montréal International et en compagnie d’un groupe de représentants des universités montréalaises, je présentais la candidature de Montréal pour l’obtention du futur secrétariat de l’organisme international Future Earth. Ce dernier a pour mission de favoriser la recherche, les nouvelles connaissances et l’innovation nécessaires aux pays et à leurs dirigeants pour relever les défis du développement durable et des changements climatiques. Il est soutenu par un conseil formé de représentants d’organisations internationales, notamment le Belmont Forum et les Nations Unies. Plusieurs villes de différents continents ont signifié leur intérêt. L’obtention d’un tel secrétariat s’avère pertinente dans une perspective de développement de la recherche à l’international, de positionnement stratégique, et de rayonnement pour le Québec et ses chercheurs dans ces domaines.

Du 22 au 26 novembre, j’ai participé à Munich à une réunion de haut niveau sur l’avenir en neuropharmacologie et la santé mentale (à titre d’invité du Collège international de neuropsychopharmacologie). J’en ai profité pour rencontrer le chef de poste du bureau du Québec à Munich et ses collègues. M. Michel Côté m’a fait rencontrer plusieurs organismes qui financent la recherche en Allemagne, et de hauts dirigeants du ministère de l’Enseignement supérieur de la Bavière, la direction internationale des Fraunhofer et diverses fondations. L’année 2014 marquera les 25 ans de collaboration entre la Bavière et le Québec. Ce sera l’occasion de bonifier cette alliance, que ce soit par l’échange d’étudiants ou des projets majeurs en recherche et innovation, en particulier dans les domaines des sciences de la vie et des transports électriques.

Enfin, j’organise actuellement une rencontre avec des scientifiques en chef d’autres pays dans le cadre de la Conférence de Montréal, qui aura lieu en juin 2014. Plus de détails à venir.

L’année sera excitante et motivante avec le déploiement de nos nouvelles orientations stratégiques et de la PNRI. Je compte sur vous en 2014 !

Rémi Quirion, O.C., C.Q., Ph. D., m.s.r.c.


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