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Données et municipalités

Dans sa volonté de mieux soutenir la mission des municipalités du Québec par la recherche et le conseil scientifique, le bureau du scientifique en chef du Québec a souhaité savoir, d’un côté, dans quelle mesure les villes du Québec mobilisent des données et des expertises scientifiques, et d’un autre côté, comment la population québécoise perçoit la gestion des données numériques.

Deux organisations ont ainsi été mandatées, à l’initiative de l’ancien maire de Rosemont-La-Petite-Patrie, François William Croteau, pour réaliser deux études :

  • L’enquête Ville.Science sur la mobilisation des données numériques et des expertises scientifiques par les municipalités du Québec, réalisée par le Collaboratoire Uni-Cité en collaboration avec l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA). L’enquête a permis de rejoindre 243 répondants de 176 municipalités et 16 régions administratives du Québec, dont 138 répondants dans des municipalités de moins de 3 500 habitants.
  • Un sondage IPSOS sur la perception par la population québécoise des données numériques et de leur gestion, réalisé par l’organisme français Data Publica, permettant une comparaison avec la situation sur le territoire français.

Quelques chiffres clés

69% des fonctionnaires municipaux affirment que leur municipalité utilise des données numériques, avec de grandes disparités selon la taille des municipalités

Selon les fonctionnaires municipaux, les principaux obstacles à l’utilisation des données dans les villes sont la protection et la confidentialité des données, le coût de la solution et le manque d’expertise technique

Seuls 8,2% des fonctionnaires municipaux ont connaissance de l’adoption d’une politique de gestion des données dans leur municipalité

Plus les municipalités sont grosses, plus elles semblent avoir recours aux informations scientifiques. Seuls 13,6% des fonctionnaires municipaux affirment que leur municipalité n’a jamais recours aux connaissances scientifiques

Les obstacles identifiés par les fonctionnaires municipaux pour intégrer les connaissances scientifiques dans leur municipalité sont le manque de formation du personnel, l’absence de liens entre la municipalité et les milieux académiques, et l’absence de mécanismes facilitant les échanges

Les Québécois font surtout confiance aux organismes et acteurs de la santé pour gérer leurs données, ensuite les chercheurs, puis les instances locales

Un peu plus d’un Québécois sur deux considère que l’utilisation croissante des données est une bonne chose

La quasi-totalité des Québécois estime que la protection des données personnelles contre les risques de piratage devrait être un sujet important, voire prioritaire pour le ¾ d’entre eux