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Vers une économie carboneutre au Québec

En 2015, en vue de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), des citoyens montréalais ont créé la Coalition Climat Montréal, qui a demandé et obtenu une consultation publique sur la réduction de la dépendance de Montréal aux énergies fossiles. Cet événement a débouché sur 15 recommandations que la Coalition a intégrées dans sa vision de la transition que la Ville devra réaliser vers la carboneutralité d’ici 2042, pour son 400e anniversaire.

La Coalition cible une approche culturelle, misant sur les changements dans les habitudes de vie.

La Coalition réunit une quarantaine de groupes et participe au suivi de l’implantation des recommandations. Elle intervient dans plusieurs dossiers, entre autres dans la protection de l’Anse-à-l’Orme et le projet de Réseau électrique métropolitain (REM).

Joseph El-Khoury, doctorant en sciences humaines appliquées à l’Université de Montréal, joint la Coalition à titre de cofondateur de l’entreprise sociale Jardins sans frontières, mais décide ensuite d’aller plus loin. Il entreprend alors un doctorat sur l’émergence des mouvements de transition vers une économie carboneutre au Québec, prenant pour exemple la Coalition Climat Montréal, pour laquelle il agit comme vice-président responsable de la recherche.

Son objectif est de retracer le parcours de cette coalition, et d’observer sa mise en place, ses méthodes et ses chances de contribuer positivement à la carboneutralité.

Déjà, Joseph El-Khoury fait deux constats préliminaires : la composition de la Coalition est atypique. Elle dépasse les milieux écologistes ou environnementalistes, réunissant des groupes qui œuvrent dans les domaines du transport, des énergies renouvelables et de l’aménagement urbain, des chercheurs, des communautés religieuses, etc.

La Coalition a aussi une approche différente de celle de la Ville, qui est très axée sur les technologies, la technocratie et les institutions internationales. Elle cible beaucoup plus une approche culturelle, misant sur les changements dans les habitudes de vie et les pratiques au quotidien. Cette confrontation de deux approches pourrait être fructueuse et mener à des innovations que le chercheur sera bien placé pour observer !