D’ici 15 ans, on estime que 7,5 milliards de personnes seront contaminées par Plasmodium falciparum, le parasite de la malaria, et que 30 millions y succomberont. De plus, la maladie risque d’être encore plus dévastatrice si on considère que les traitements de première ligne, utilisant la chloroquine et des classes de médicaments comme les antifolates, ont vu leur efficacité thérapeutique diminuer avec le temps.
Le programme de recherche de Dave Richard, un spécialiste de parasitologie moléculaire, est axé sur la compréhension d’une cascade d’événements moléculaires qui semblent inhérents aux mécanismes infectieux. Le cycle de vie du parasite est marqué par l’invasion des globules rouges de la personne hôte, cela par l’intermédiaire des mérozoïtes ou cellules filles du parasite protozoaire qu’est Plasmodium falciparum. Plusieurs des protéines impliquées dans l’invasion des globules rouges sont stockées dans ces mérozoïtes, plus spécialement dans leur complexe apical. Or, c’est à partir de cette structure cellulaire,
contenant des organelles sécrétoires, que sont orchestrés les différents mouvements de l’infection proprement dite.
Dave Richard croit que le design de nouveaux types de médicaments anti-malaria qui s’attaqueraient précisément au complexe apical du mérozoïte est une piste prometteuse. Il analysera plus précisément comment le parasite dirige ses protéines vers les structures du complexe, lesquelles devraient constituer de nouvelles cibles.