/ La recherche au quotidien / Une calculatrice pour réduire les crises cardiaques
Capsules

Une calculatrice pour réduire les crises cardiaques

C’est un fait : le risque de subir un infarctus, ou accident cardiovasculaire, augmente avec les années durant notre vie. Heureusement, il y a des moyens de réduire cette menace. Par exemple, à un patient présentant un risque élevé de faire face à une telle crise dans la prochaine décennie, un médecin prescrira des statines, un médicament anti-cholestérol. Le calcul du  risque de crise cardiaque se base sur le niveau de cholestérol, la pression artérielle, mais surtout, sur l’âge.

Les individus sous la cinquantaine sont pratiquement toujours classés « à faible risque » malgré de hauts taux de cholestérol.

Le hic? Les individus sous la cinquantaine sont pratiquement toujours classés « à faible risque » malgré de hauts taux de cholestérol, principal facteur prédisposant aux maladies du cœur. Pourtant, ces personnes bénéficieraient grandement d’être traitées précocement, a découvert George Thanassoulis, chercheur à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), et ses collaborateurs américains. Ces scientifiques proposent d’aborder la prescription des statines autrement.

Le Dr Thanassoulis et ses partenaires ont analysé les données du National Health and Nutrition Examination Survey, un sondage national réalisé entre 2005 et 2010 auprès de 71,8 millions d’Américains susceptibles d’avoir besoin de statines. En se basant sur une approche personnalisée, donnant moins de poids à l’âge, les chercheurs ont identifié 9,5 millions d’Américains à faible risque d’infarctus qui profiteraient autant, sinon plus, du traitement aux statines que les personnes considérées à haut risque. En offrant le médicament à ce groupe de personnes jeunes, présentant un taux élevé de mauvais cholestérol, on pourrait prévenir 266 000 crises cardiaques et accidents vasculaires supplémentaires sur une période de 10 ans!

Les scientifiques ont donc modifié la calculatrice du risque d’infarctus en y ajoutant des paramètres tels que le niveau de mauvais cholestérol et les effets bénéfiques des statines. Le Dr Thanassoulis travaille actuellement à un projet de vitrine Web visant à faciliter l’utilisation de cet outil qui détermine les bénéfices reliés au traitement plutôt que seulement les risques de subir un infarctus.