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Un lien génétique entre diabètes 1 et 2

Les chercheurs ont toujours cru que les diabètes de type 1 et 2 étant différents, il leur fallait travailler indépendamment soit sur la maladie auto-immune (type 1), soit sur le désordre métabolique (type 2). Cette approche est maintenant reconsidérée. En effet, depuis que Sylvie Lesage, chercheuse à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeure au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie à l’Université de Montréal, a contribué à l’identification d’un lien génétique entre ces deux versions du diabète, elle reçoit de nombreuses demandes de chercheurs qui veulent unir leurs forces et partager leurs données avec son équipe.

La chercheuse pense qu’en renforçant les cellules bêta, on pourrait prévenir les deux versions de la maladie.

Chez les diabétiques, le corps régule mal le glucose comme source d’énergie. Le système immunitaire des personnes affectées par le type 1 tue les cellules bêta du pancréas, lesquelles produisent l’insuline, l’hormone permettant à l’organisme d'utiliser le glucose. La maladie se déclare généralement durant l’enfance. Les gens atteints par le type 2 souffrent plutôt d’un dysfonctionnement du métabolisme qui empêche l’insuline d’agir sur plusieurs tissus, dont le foie, le cerveau et les muscles. Cette forme de diabète se déclenche à l’âge adulte.

On croyait jusqu’à tout récemment qu’il existait peu de liens génétiques entre les deux types. Or, en étudiant la réponse immunitaire de souris transgéniques souffrant de diabète de type 1, Sylvie Lesage a identifié un facteur à l’origine des deux principales formes de la maladie : une fragilité des cellules bêta, un défaut génétique transmis par hérédité qui prédispose à contracter le diabète. La chercheuse pense qu’en renforçant ces cellules, on pourrait prévenir les deux versions de la maladie, car les personnes héritant de cellules bêta robustes ont moins de risques de développer le diabète.