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Rétablissement civique des personnes touchées par la maladie mentale

Le Plan d’action en santé mentale du ministère de la Santé et des Services sociaux a pour objectif de veiller « au rétablissement de la personne [traitée pour une maladie mentale] dans sa globalité et au développement de moyens qui lui donneront espoir », et ce, en vue de faciliter « sa participation active à la vie en société ». Pourtant, note le chercheur Jean-François Pelletier, ce rétablissement, dit « civique », reste encore partiel, puisque la possibilité qu’ont ces personnes d’être réintégrées véritablement à la société et de contribuer ainsi à la vie communautaire demeure mince. Elles ont encore besoin de soutien afin que soit mené avec succès leur « rétablissement civique vers la pleine citoyenneté ».

Ce dernier se définit comme le fait pour une personne de pouvoir remplir à nouveau des fonctions liées à l’exercice de la citoyenneté, celle-ci étant comprise comme un ensemble de responsabilités et de droits associés à un statut de membre d’une collectivité. Comme il n’existe toujours pas d’intervention ciblant spécifiquement les dimensions civiques du rétablissement, le chercheur et son équipe se proposent de combler cette lacune. Il est à noter que l’équipe est entièrement composée de patients-partenaires de recherche. La définition de « patient » proposée par le Bureau facultaire de l’expertise patient-partenaire de recherche, inclut ici les proches.

L’étude est déployée suivant plusieurs orientations. Les chercheurs conceptualisent et mesurent les dimensions civiques du rétablissement de manière rigoureuse et fiable ; ils développent également, entre autres, un réseau international de recherche-action participative en santé mentale.

Mentionnons que Jean-François Pelletier dirige le Programme international de recherche-action participative (PIRAP) sur le rétablissement civique. Le PIRAP représente aussi en soi un milieu de travail favorisant la réinsertion socioprofessionnelle et est reconnu par Emploi-Québec (PASS-Action).