/ La recherche au quotidien / Quand le toucher devient virtuel
Capsules

Quand le toucher devient virtuel

Le sens du toucher, si important dans la communication humaine, envahit la réalité virtuelle. De plus en plus, l'interaction avec les ordinateurs est autre que visuelle : elle devient tactile, grâce aux dispositifs haptiques qui offrent à l'utilisateur une sensation physique de toucher lorsqu'il manipule des objets dans un environnement virtuel.

Ce rendu haptique, qui se traduit généralement par un son ou par une vibration, se trouve déjà dans les simulateurs interactifs de vol ou de chirurgie virtuels, dans les jeux vidéo, ainsi que dans les tablettes et les téléphones intelligents.

Pour y arriver, les capteurs haptiques doivent atteindre des vitesses de calculs simultanés beaucoup plus élevées.

Mais les concepteurs de technologies veulent plus de réalisme. Pour y arriver, les capteurs haptiques doivent atteindre des vitesses de calculs simultanés beaucoup plus élevées, afin d'éviter les retards de transmission de données entre le toucher réel et le toucher virtuel. Un défi technologique sur lequel travaille Jozsef Kövecses, professeur-chercheur au Département de génie mécanique de l'Université McGill.

Le scientifique et son équipe développent des algorithmes de contrôle et des systèmes mécaniques d'interaction visant à produire une nouvelle génération d'interfaces haptiques plus performantes. Ils utilisent des montages expérimentaux pour valider la relation entre l'ordinateur, l'environnement, les composantes robotisées et l'être humain, et ainsi améliorer l'expérience haptique. À terme, l'ingénieur mécanique veut proposer des concepts qui permettront de simuler la matière de divers objets virtuels.

Par exemple, sur une prochaine génération de tablette, l'internaute pourrait palper le tissu d'un vêtement vendu en ligne. Et dans le domaine des simulateurs, un médecin en formation pourrait faire des chirurgies virtuelles en ressentant plus fidèlement la texture et la résistance des organes qu'il opère. Du virtuel à la réalité, il n'y aura alors – presque – qu'un pas !