Auteur : Agence Science Presse
Une publicité sur le vapotage a fait beaucoup jaser la semaine dernière. Puisqu’elle joue la carte de la vérification des faits et de la lutte à la désinformation, faut-il y voir une volonté de faire de l’éducation? Le Détecteur de rumeurs propose deux questions de base pour percer l’écran de fumée.
Le contexte : les divers paliers de gouvernement songent à réviser l’encadrement des produits de vapotage pour les rendre moins attrayants pour les mineurs ou pour ceux qui souhaitent une option moins nocive que la cigarette.
1) Qui est derrière ce site? La publicité (ci-dessus) propose d’aller voir le site web (ci-dessous) desfaitssanspeur.ca. Si on s’y rend, il est clairement indiqué que la compagnie Imperial Tobacco est derrière cette campagne. Une courte recherche sur Wikipédia nous apprend de plus que cette compagnie de tabac a récemment investi le marché du vapotage.
2) Quelle est leur intention? Veut-on nous informer ou nous vendre quelque chose? La compagnie affirme sur son site que la nouvelle réglementation ne tiendrait pas compte des données probantes indiquant que le vapotage constitue une alternative « possiblement » moins nocive à la cigarette. Cette information, telle que formulée, est vraie: c’est une alternative « possiblement » moins nocive, dans l’état actuel de la recherche. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une campagne intéressée, vu les intérêts d’Imperial Tobacco dans le vapotage.