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Préserver l’avenir de nos forêts

Le Québec ne serait pas le même sans ses nombreuses forêts. Voilà pourquoi le Forestier en chef du gouvernement de la province fixe le volume maximum de bois qui peut être récolté annuellement sur un territoire donné afin de protéger cette ressource pour le futur.

Cette évaluation se fait au moyen du calcul de la possibilité forestière qui, grâce à l'équipe de Frédéric Raulier, professeur-chercheur au Département des sciences du bois et de la forêt de l'Université Laval, peut maintenant tenir compte de l'impact de certaines perturbations naturelles sur la productivité de la forêt. Le chercheur et ses collègues ont en effet démontré qu'ignorer ce facteur de risque peut mener à surestimer la récolte autorisée.

Les cartes écoforestières des peuplements et les inventaires sur le terrain permettent d'évaluer la croissance, la mortalité et la régénération des arbres.

Pour calculer la possibilité forestière, on a recours à plusieurs outils. Les cartes écoforestières des peuplements et les inventaires sur le terrain permettent d'évaluer la croissance, la mortalité et la régénération des arbres. Cette information, combinée aux données d'aménagement forestier telles que les coupes et les plantations, alimente des modèles qui font évoluer dans le temps les superficies forestières, selon l'âge et l'espèce des peuplements. Ces modèles simulent également la récolte en lien avec la dynamique des forêts et les rendements que l'on attend des interventions sylvicoles sur un horizon de 150 ans.

Jusqu'à tout récemment, on ne tenait pas compte des sources d'incertitude comme les perturbations naturelles pour calculer l'approvisionnement en matière ligneuse. Le professeur Raulier et son équipe ont donc entrepris de documenter l'impact des incendies, des insectes ravageurs – tels que la tordeuse des bourgeons de l'épinette – et des chablis sur la capacité de régénération et la dynamique de croissance des écosystèmes. Ils ont ensuite développé des outils d'évaluation du risque que causent ces perturbations et que le Forestier en chef peut intégrer au processus d'évaluation de la possibilité forestière.