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Prendre du poids peut favoriser la sclérose en plaques

Voici une autre bonne raison de surveiller sa ligne : un tour de taille élevé augmente le risque de développer la sclérose en plaques. Selon un groupe de chercheurs canadiens et anglais, si une femme et un homme de taille moyenne font monter la balance de 150 à 180 livres et de 170 à 210 livres respectivement, ils accroissent de 41 % leur possibilité de souffrir de cette maladie auto-immune qui attaque le système nerveux.

En prenant du poids, on contribue à faire diminuer notre taux de vitamine D, ce qui augmente la probabilité de développer la maladie.

C’est en sondant les causes mal connues de la sclérose en plaques que Brent Richards, chercheur à l’Institut Lady Davis de recherches médicales de l’Hôpital général juif, s’est intéressé au lien possible avec l’obésité. Avec ses collègues du Canada et du Royaume-Uni, il a corrélé les données de deux grandes études génétiques internationales sur l’indice de masse corporelle (IMC) et la sclérose en plaques. Les IMC de 300 000 personnes ont été comparés à 14 000 cas de sclérose en plaques et 24 000 sujets témoins. Résultats : un IMC qui passe de surcharge pondérale à obésité, particulièrement durant l’enfance et l’adolescence, favorise l’apparition de la sclérose en plaques. Mais pourquoi?

L’équipe de chercheurs montre du doigt un manque en vitamine D. Des études précédentes ont en effet confirmé qu’obésité et sclérose en plaques sont tous deux associés à une carence en cette vitamine. Brent Richards avance donc l’hypothèse qu’en prenant du poids, on contribue à faire diminuer notre taux de vitamine D, ce qui augmente la probabilité de développer la maladie. En attendant de valider cette explication, le docteur Richards souligne l’importance d’aider les gens à adopter de saines habitudes de vie dès leur enfance, puisque la sclérose en plaques se déclare habituellement entre 15 et 40 ans.