En janvier 2009, l'acuité du problème de la pauvreté et de l'exclusion sociale est davantage aiguisée par la perspective rapprochée d'une crise économique profonde, prenant la forme d'une récession, voire d'une dépression. La question de la pauvreté et de l'exclusion sociale a été abordée non pas en privilégiant les traitements de l'exclusion sociale, comprise comme un état et des conditions de vie de populations taxées par des handicaps (plus ou moins multiples), mais plutôt en rendant compte des processus sociaux sous-jacents à la constitution de populations pauvres et vivant dans des conditions d'exclusion sociale.
Cette étude fait une synthèse critique des écrits portant sur les politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale au Québec et en Europe.
Les formes institutionnelles, qui accompagnent les structures de pratiques liées au travail, aussi bien la distribution de la richesse, la représentation organisationnelle des acteurs, les dynamiques sociales, etc., informent sur les conditions d'apparition et sur l'importance relative de la pauvreté dans une perspective historique. Les pouvoirs publics définissent leurs modes d'action dans le champ du travail en fonction des règles qui y prévalent et concourent à la reconduction ou à l'évolution de ces règles.
La présente étude procède à une synthèse critique des écrits portant spécifiquement sur les politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale au Québec et en Europe. Il s'agit de procéder à une revue des pratiques visant la pauvreté et l'exclusion sociale et des débats qui les accompagnent dans la littérature, de proposer une analyse des développements en politiques publiques en matière de pauvreté et d'exclusion sociale et de documenter les politiques existantes, leur transformation et les conceptions de la pauvreté et de l'exclusion qui les sous-tendent.
Chercheur principal : Gerard Boismenu, Université de Montréal
Titre original : Pauvreté et exclusion sociale : les enseignements de la comparaison nationale et internationale