De 20 à 30 % des femmes feront face à différents moments de leur vie à un épisode débilitant de douleur gynécologique chronique. Peu compris, voire incorrectement diagnostiqué, ce type de mal est actuellement négligé par le système de santé, ce qui entraîne chez ces femmes des répercussions multiples, tant sexuelles que conjugales et psychologiques.
Dans ce contexte, et aussi parce que les traitements en cette matière sont limités, Mélanie Morin, physiothérapeute spécialisée en urogynécologie, se propose d’abord d’étudier les problématiques les plus importantes et les plus fréquentes. Dans son premier volet de recherche, elle s’intéressera à la vestibulodynie provoquée, une douleur à l’entrée du vagin. Elle comparera l’application d’une crème – lidocaïne – sur la vulve à l’efficacité de la physiothérapie spécialisée.
Dans son deuxième volet de recherche, la chercheuse investiguera les douleurs gynécologiques découlant de l’accouchement. Il a été suggéré que la sévérité des lésions causées aux muscles du plancher pelvien au moment de l’accouchement serait reliée à l’intensité des douleurs postpartum. Chez les femmes de cette étude ayant subi des lésions majeures à l’accouchement, on mesurera l’efficacité des traitements de physiothérapie utilisés non seulement pour soulager la douleur, mais aussi pour d’autres symptômes tels que l’incontinence et la descente d’organes.
Le troisième volet de recherche portera sur les douleurs gynécologiques survenant chez les femmes ménopausées. D’une part, la chercheuse examinera les causes possibles liées à la circulation sanguine ; d’autre part, elle évaluera les effets d’exercices visant à renforcer les muscles du plancher pelvien sur les symptômes vaginaux.
