/ La recherche au quotidien / Mesurer les capacités musculaires chez les personnes âgées
Capsules

Mesurer les capacités musculaires chez les personnes âgées

Fonctions musculaires et capacités fonctionnelles deviennent de plus en plus indissociables avec l’âge. Ainsi, lorsque surviennent inéluctablement au cours du vieillissement normal les pertes conjuguées de masse (sarcopénie), de force (dynapénie) et de qualité musculaires, c’est l’autonomie globale de la personne qui est remise en question.

Dans le programme de recherche qu’elle a mis de l’avant, Mylène Aubertin s’est donné trois objectifs : identifier physiologiquement et caractériser cliniquement un groupe de personnes âgées dynapéniques, et ce indépendamment de leur niveau d’activité physique (ces participants présentant également une faible qualité musculaire) ; examiner l’impact de la fonction musculaire sur leurs capacités fonctionnelles ; et vérifier le rôle d’une supplémentation en protéines et d’un programme d’exercice physique. La visée générale de ces travaux est d’élaborer des solutions préventives, sécuritaires et efficaces qui pourront, à défaut de le contrer complètement, du moins juguler le déclin des capacités musculaires. Ces études se déroulent au laboratoire de physiologie du Département de kinanthropologie de l’UQAM.

Déjà en 2011, la chercheuse a publié des résultats en ce sens (Barbat-Artigas et autres, Menopause, 2011). Elle et son équipe ont démontré que la dynapénie – la force musculaire – et non la sarcopénie – la masse musculaire – était associée à une réduction des fonctions cardiorespiratoires comparativement à la situation des individus non dynapéniques. Or les fonctions cardiorespiratoires sont essentielles à la réalisation des activités de la vie quotidienne.

Étant donné la tendance au maintien à domicile des populations vieillissantes, c’est le genre de données probantes qui auront à coup sûr des répercussions importantes.