Le Détecteur de rumeurs est produit par l'Agence Science-Presse, en partenariat avec
les Fonds de recherche du Québec et le Bureau de coopération interuniversitaire
On tire de plus en plus la sonnette d’alarme quant à notre consommation de sel : un Canadien moyen avalerait 3400 mg de sodium par jour, tandis que les adolescents et les jeunes hommes dépasseraient les 4300 mg, soit près du double de la quantité à ne pas dépasser. Pourrait-on réduire les risques en se tournant vers le sel de mer? Le Détecteur de rumeurs et Extenso se sont penchés sur la question.
Leurs caractéristiques
Le sel de table, qu’on trouve le plus souvent dans nos salières à la maison, est un sel à grains fins constitué de chlorure de sodium (NaCl). Il renferme généralement un agent anti-agglomérant pour empêcher les grains de colmater —de former des blocs durs. Au Canada, il est enrichi en iode dans le but de prévenir le goitre: une augmentation de volume de la glande thyroïde due à une carence en iode. Cette condition est devenue moins fréquente dans la population nord-américaine de nos jours: les personnes consommant régulièrement des produits de la mer, ainsi que des produits laitiers, des œufs et de la viande, sont moins à risque. Toutefois, certains experts craignent une recrudescence d’une déficience en iode dû à la popularité des sels non iodés.
Le sel de mer et la fleur de sel sont produits par l'évaporation de l'eau de mer, habituellement dans des bassins peu profonds chauffés par le soleil. Le sel de mer porte souvent le nom de la région ou de la mer d’où il provient, par exemple le sel de Guérande, le sel de Camargue... Le goût, la couleur et la taille des cristaux peuvent donc varier selon leur lieu d’origine. Ils sont susceptibles de renfermer des traces de minéraux (très variables selon l’endroit d’où provient le sel), mais en faible quantité par rapport aux besoins quotidiens.
Le sel cachère quant à lui, est un sel de table qui ne contient aucun additif alimentaire. Il se présente sous forme de gros grains.
Même quantité de sodium
Il est inexact de croire que le sel de mer est plus avantageux pour la santé que le sel de table. En fait, le sel de table et le sel de mer fournissent essentiellement la même quantité de sodium, soit 2300 mg par 5 ml (1 c. à café). La différence entre les deux types de sel ne se situe pas au niveau de leur effet sur la santé, mais plutôt au niveau de leur saveur et de leur texture.
Pour contrôler ou prévenir une tension artérielle élevée, il est recommandé de limiter sa consommation de sodium à 2300 mg par jour.
La consommation excessive de sel est déconseillée notamment parce qu’elle favorise le développement de l’hypertension artérielle. Les Canadiens consomment, en moyenne, près de deux cuillères à café de sel par jour, soit le double de la quantité maximale recommandée. Pour relever le goût de vos plats, allez-y modérément avec le sel, peu importe son origine, et variez les assaisonnements en utilisant les fines herbes, les épices, l’ail, les vinaigres aromatisés, le citron ou la lime. Mais surtout, consommez moins de produits transformés, souvent riches en sodium.
Cet article est une collaboration entre le Détecteur de rumeurs et Extenso, le site de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal.