Pourrait-on faire davantage pour dépister et traiter les individus à haut risque de développer une maladie cardiovasculaire ? Le docteur George Thanassoulis en est convaincu ; il a d’ailleurs conçu à cet effet un programme de recherche, qui se base sur la génétique cardiovasculaire.
Son programme se décline en deux projets. Dans un premier temps, il évaluera jusqu’à quel point le profil génétique de ses patients s’avère un indicateur suffisamment puissant pour discriminer, parmi les malades ayant eu un infarctus, ceux qui se classent dans la population des individus à haut risque. Dans un deuxième temps, il ciblera surtout les patients souffrant de dysfonctionnements attribuables à la valve aortique. Il tentera d’utiliser la génomique pour déceler les indices pouvant mener à de nouvelles thérapies visant justement la prévention du rétrécissement de la valve aortique. Le docteur Thanassoulis planifie une première étude randomisée à cette fin et basée sur les résultats de ses premières études génétiques.
Plusieurs découvertes d’importance ont permis, ces dernières années, de constituer une véritable génétique des maladies du coeur. La prochaine étape pourrait bien être celle d’une médecine cardiaque de plus en plus personnalisée. Ce faisant, la capacité des cliniciens à prédire les épisodes de maladies sera accrue.