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La camerise, le nouveau superfruit!

La famille des petits fruits s’agrandit! La nouvelle venue, la camerise, épate par sa teneur extrêmement élevée en antioxydants et ses saveurs complexes. Depuis 2007, près d’un million de camerisiers ont pris racine au Québec, dont le tiers au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Pourtant, ce fruit, qui ressemble à un bleuet allongé, peine à trouver sa place dans les épiceries, en partie parce que les vergers ne produisent pas les rendements attendus. Maxime Paré, professeur et agronome au Département des sciences fondamentales de l’Université du Québec à Chicoutimi, et son étudiante, Catherine Tremblay, biologiste et finissante à la maîtrise en ressources renouvelables, se sont alors posé la question suivante : cultivons-nous la camerise de la bonne façon ?

Ce fruit peine à trouver sa place dans les épiceries, en partie parce que les vergers ne produisent pas les rendements attendus.

Comme il existe très peu d’information agronomique sur le camerisier, le chercheur et son étudiante ont pris le problème par la racine. Ils ont d’abord testé l’acidité de divers sols, en serre et sur le terrain, dans le plus gros verger de camerisiers du Québec, près de Labrecque, au Lac-Saint-Jean. Résultat : l’arbuste fruitier produit trois fois plus de biomasse (matière organique) en sols peu acides (pH entre 5,5 et 6). Maxime Paré et Catherine Tremblay ont ensuite regardé l’impact de la fertilisation. Ils ont découvert que le système racinaire des camerisiers se développe très peu en présence de fertilisants, particulièrement l’azote.

Au cours des prochaines années, le chercheur testera l’apport de divers engrais pour vérifier le lien qui existe entre la fertilisation et la production de fruits. Comme le camerisier ne semble pas apprécier les quantités importantes d’engrais, le spécialiste en sols analysera la fertilisation indirecte en enrichissant les bandes gazonnées qui séparent les allées de cet arbuste fruitier. Le camerisier profitera-t-il de ces nutriments donnés à ses compagnes de culture ?

Soucieux de faire de la camerise le prochain superfruit à mettre dans nos assiettes, Maxime Paré partage ses données avec les agronomes qui sont responsables de produire un guide sur la production de la camerise et avec les membres d’un réseau pancanadien de chercheurs. La camerise est en bonnes mains!