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Imaginer l’avenir des Premières Nations

Comment vivront les Premières Nations dans 200 ans ? Que leur réserve l’avenir ?

Les chercheurs espèrent que cet effort d’imagination tourné vers le futur aidera les jeunes à regagner confiance en leur avenir.

Cette question se trouve au cœur de l’Initiative pour l’avenir autochtone (IIF), menée par le réseau Aboriginal Territories in Cyberspace (AbTeC) de l’Université Concordia. AbTeC rassemble des chercheurs, des artistes et des technologues qui œuvrent à la création d’un espace autochtone sur le Web, dans des jeux en ligne et dans le cyberespace. L’un des directeurs du programme, Jason Lewis, est affilié au regroupement stratégique Hexagram, financé par le FRQSC.

Les Autochtones ont une conscience aigüe de leur passé et des difficultés qu’éprouvent certaines de leurs communautés de nos jours, mais les membres d’AbTeC ont remarqué qu’ils se projettent très peu dans l’avenir. Très intéressés par la science-fiction, ces chercheurs et créateurs ont aussi constaté la quasi-absence des Premières Nations dans ce genre littéraire, outil de prospection par excellence pour explorer divers futurs possibles.

Depuis plus d’un an, l’IIF invite donc les membres de ces communautés, partout au Canada, à contribuer à imaginer un avenir autochtone. Les artistes, notamment ceux qui travaillent dans le numérique, sont sollicités – comme c’est le cas dans toutes les activités d’AbTeC – et les échanges s’étendent aux chercheurs, aux activistes et aux autres membres de la communauté, notamment aux jeunes, dans le cadre d’une collaboration fortement multidisciplinaire.

Les résultats de ces travaux ont été présentés lors d’un symposium qui a eu lieu à Toronto en 2015 et qui se tiendra à Kelowna en 2016, puis à Winnipeg en 2017.

Les chercheurs espèrent que cet effort d’imagination tourné vers le futur aidera les jeunes à regagner confiance en leur avenir personnel et en celui de leur communauté. Cette démarche pourrait notamment contribuer à diminuer le taux terriblement élevé de suicides chez les jeunes des Premières Nations, qui demeure six fois plus élevé que chez les non-autochtones.