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Favoriser l’autonomie alimentaire des communautés

La candidate au doctorat à HEC Montréal, Émilie Nollet, travaille sur la démocratisation alimentaire. Elle rêve de rendre plus accessibles l’alimentation et l’agriculture, et d’aider les communautés à en prendre le contrôle, notamment en milieu urbain.

Cette approche utilise 80 % moins d’eau que l’agriculture traditionnelle et produit 10 fois plus.

Loin de se limiter à la théorie, elle œuvre au démarrage de l’entreprise Écosystèmes Alimentaires Urbains (ÉAU) avec son partenaire, Olivier Demers-Dubé. ÉAU utilise l’aquaponie, une approche qui permet de produire des fruits, des légumes et des poissons en circuit fermé. Les plantes sont jumelées à un bassin piscicole dans lequel vivent des poissons. Les excréments des poissons nourrissent les plantes et ces dernières filtrent l’eau des poissons. Cette approche utilise 80 % moins d’eau que l’agriculture traditionnelle et produit 10 fois plus.

ÉAU conçoit des fermes verticales, sur étages. Installées à l’intérieur, elles peuvent produire toute l’année, peu importe les conditions climatiques. Cette méthode n’emploie pas de pesticides ou d’engrais nocifs.

Les deux partenaires d’ÉAU ont inscrit ce projet au cœur de leurs travaux de recherche de maîtrise et de doctorat. Leurs efforts ont déjà eu des retombées dans la communauté. À l’été 2016, ils ont installé une ferme aquaponique près du marché Jean-Talon, à Montréal. Plusieurs milliers de visiteurs ont alors pu découvrir cette approche innovante.

Les organismes communautaires du quartier ont participé au projet. ÉAU a notamment remis ses récoltes à La maisonnette des parents. Cet organisme d’aide aux familles a d’ailleurs cuisiné un repas de l’Action de grâce avec les poissons de la ferme aquaponique.

Ce type d’initiative montre le potentiel d’entreprises comme ÉAU pour lutter, au Québec comme ailleurs, contre l’exclusion alimentaire des plus marginalisés, le thème central de la thèse de doctorat d’Émilie Nollet.