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Rapports de recherche

Efficacité des traitements sylvicoles

Ce projet de recherche s'inscrit dans le virage écosystémique que doit prendre l'aménagement forestier afin de répondre au maintien de la biodiversité, de la résilience et de l'intégrité écologique des écosystèmes forestiers. L'efficacité des pratiques forestières afin de maintenir les caractéristiques structurales, la diversité faunique et la productivité au niveau des écosystèmes naturels n'a pas été clairement démontrée. Certaines différences peuvent être présentes dès le départ ou apparaître plus tard, tandis que d'autres sont visibles à différentes échelles.

Ce projet de recherche vise à développer des indicateurs écologiques liés à la productivité (les sols) et à la structure forestière (bio-complexité ainsi que le bois mort et vivant) et des indicateurs de suivi de la biodiversité (arthropodes et avifaune) pouvant mesurer l'efficacité des aménagements forestiers.

L'étude sur l'avifaune montre que la perte d'habitat mature à l'échelle du paysage ne semble pas affecter les assemblages d'oiseaux des peuplements résiduels, ni la reproduction d'une espèce associée aux forêts matures.

On constate que les traitements de coupes partielles présentent un milieu plus favorable pour les communautés de carabes que le traitement coupe totale, mais moins favorable que le traitement témoin. Les forêts coupées partiellement sont plus bio-complexes que les forêts naturelles ou les forêts coupées totalement. Les forêts coupées partiellement et les forêts affectées par différentes perturbations naturelles ont des structures forestières (chicots, débris ligneux, gros arbres) différentes immédiatement après perturbation, mais ces structures deviennent similaires aux forêts non coupées avec le temps. Plusieurs éléments liés aux opérations forestières (taille des ponceaux, durée de saison de coupe) sont déjà affectés et risquent d'être affectés davantage par les changements climatiques.

Les habitats résiduels des territoires forestiers aménagés semblent avoir une capacité élevée à être utilisés comme habitats-refuges par l'avifaune des forêts âgées. Une rétention minimum de 50 % assurerait la conservation des carabes. Les pratiques de coupes partielles sont bonnes pour la bio-complexité et pour maintenir la plupart des éléments de la structure forestière sauf peut-être les débris ligneux. Les analyses préliminaires suggèrent que les pratiques forestières évaluées n'affectent que peu la fertilité des sols.

 

Chercheur principal : Daniel David Kneeshaw, Université du Québec à Montréal

Titre original : Évaluation de l'efficacité de traitements sylvicoles utilisés dans le cadre de l'aménagement écosystémique en réponse aux enjeux liés à la biodiversité et la productivité en Haute Mauricie

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