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Des polluants atmosphériques à l’examen

Environ trois milliards de tonnes d’aérosols sont répandus dans l’atmosphère chaque année. Ces particules proviennent des émissions produites par les automobiles, les usines et des sources naturelles comme des éruptions volcaniques et l’érosion des sols. Les aérosols jouent un rôle dans la formation de nuages, transportent d’autres particules toxiques et absorbent ou diffusent une partie du rayonnement solaire. Ils sont responsables de la qualité de l’air, particulièrement dans les grandes villes. Les aérosols sont toutefois des agents climatiques que la science comprend encore très mal, car leur composition chimique est complexe. Andreas Zuend, professeur et chercheur au Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université McGill, tente de démystifier ces particules polluantes.

Les aérosols jouent un rôle dans la formation de nuages, transportent d’autres particules toxiques et absorbent ou diffusent une partie du rayonnement solaire.

Les scientifiques pensaient jusqu’à maintenant que les aérosols se trouvaient soit à l’état solide, soit à l’état liquide. Mais de récentes recherches suggèrent qu’ils peuvent exister sous des formes qui se situent entre les deux. Ainsi, les aérosols peuvent être visqueux – un peu comme du miel – et adopter un état vitreux lorsqu’ils sont soumis à des températures froides. Ces changements d’état ont un impact sur le transport et les propriétés de ces particules, et donc, sur la pollution de l’air et les conditions climatiques.

Andreas Zuend et son équipe travaillent à développer un modèle pour prédire le degré de viscosité des aérosols présents dans l’air. Pour « entraîner » leur modèle, les chercheurs ont utilisé des données de viscosité de différentes substances chimiques provenant de laboratoires canadiens et internationaux. Des formules mathématiques permettent d’évaluer la viscosité des aérosols selon leur composition et à différentes températures. À terme, le chercheur espère que son modèle pourra être intégré aux modèles de transport chimique atmosphérique afin d’améliorer, entre autres, les prévisions en matière de qualité de l’air.