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Des cégépiens chercheurs en photonique

Les composants électroniques traditionnels deviennent trop lents pour filtrer les signaux qui foncent sur l'autoroute de l'information pour transmettre des données haute vitesse.

Avec le temps, nos courriels risquent donc de se perdre et les sites Web mettront un temps fou à s'ouvrir en mode Wi-Fi. Physiciens et informaticiens se tournent de plus en plus vers les technologies photoniques, qui sont plus performantes pour traiter le trafic de données.

Physiciens et informaticiens se tournent de plus en plus vers les technologies photoniques, qui sont plus performantes pour traiter le trafic de données.

Mais, au-delà de la performance, Rhys Adams, professeur au Département de physique du Cégep Vanier, à Montréal, veut démontrer que l'approche photonique permet de miniaturiser davantage les composantes informatiques et de réduire la consommation énergétique. Certains de ses collaborateurs sont ses étudiants, qui ont ainsi un pied dans la recherche de niveau universitaire.

Dans les laboratoires du Département de génie électrique de l'Université McGill, le professeur Adams teste un montage expérimental pour filtrer les signaux micro-ondes en utilisant un nanofil de silicium, une nouvelle autoroute pour les signaux optiques développée par ses collègues universitaires. Le but ultime de son projet : remplacer plusieurs mètres de fibres optiques et de filtres conventionnels par des nanofils de silicium et des filtres nanophotoniques qui peuvent tenir sur une puce de la taille de l'ongle d'un doigt !

Fait intéressant, la mission de Rhys Adams dépasse l'avancement des connaissances, car ce chercheur transmet sa passion et forme la relève en intégrant des démonstrations photoniques à ses cours. Et pour piquer la curiosité scientifique des jeunes, il leur fait également vivre une expérience de recherche dans les laboratoires de l'Université McGill. Chaque été, certains d'entre eux deviennent d'ailleurs ses stagiaires et cosignent des publications scientifiques. Rien de moins !