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Commotion cérébrale en bas âge : attention à la relation parent-enfant!

Tomber est le lot de tous les bambins : du haut de la table à langer, des modules de jeu, des escaliers et quand ils font leurs premiers pas! Souvent, c’est la tête qui absorbe le choc. Gare alors au traumatisme cranio-cérébral, aussi nommé commotion cérébrale. Même léger, il peut ralentir l’acquisition de compétences, telles la communication et les habiletés sociales. Miriam Beauchamp, chercheuse au CHU Sainte-Justine et professeure de psychologie à l’Université de Montréal, a observé pour la première fois chez les tout-petits qu’une commotion cérébrale pouvait altérer la relation parent-enfant.

Chez les tout-petits, une commotion cérébrale peut altérer la relation parent-enfant.

Avec l’équipe de son Laboratoire de neuropsychologie développementale ABCs, la scientifique a suivi plus de 250 enfants entre 0 et 5 ans sur une période de cinq ans. Chacun a été suivi jusqu’à 6 mois après sa blessure à la tête. Les parents remplissaient régulièrement un questionnaire pour qualifier le comportement de leur progéniture. En laboratoire, ils ont également été filmés pendant la collation et lors d’un jeu libre. Les chercheurs ont coté leur comportement, l’ambiance émotionnelle et la qualité globale de la relation familiale pendant ces situations de vie quotidienne.

Actuellement, le suivi de ce groupe d’enfants se poursuit pour départager l’origine des relations sociales difficiles associées à la commotion cérébrale. Proviennent-elles de l’enfant, dont la blessure altère le comportement? Des parents stressés par les séquelles du traumatisme à la tête? Des deux? En 2017, Miriam Beauchamp mettra également sur pied une cohorte de plusieurs centaines de jeunes Canadiens, la plus grosse au monde, afin de mieux comprendre les conséquences des traumas crâniens en bas âge. Elle espère ainsi rédiger des lignes directrices pour aider les parents à déceler tout changement de comportement après un choc crânien et à adapter leurs interventions rapidement avant que les relations familiales ne se dégradent. Car de bons rapports parent-enfant en bas âge favorisent de solides habiletés sociales à l’âge adulte!