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Comment réagir à l’intimidation à l’école?

L’intimidation à l’école a un impact négatif important sur les jeunes victimes, notamment en favorisant l’apparition de symptômes de dépression.

 Parler à un adulte ne semble pas toujours aider.

Melanie Dirks, chercheure en psychologie à l’Université McGill, a mené une recherche auprès de 698 élèves recrutés en première secondaire qu’elle a suivis en 2e et 3e secondaire. Ses travaux visaient à constater les réactions des jeunes victimes face à leurs agresseurs et leur effet sur l’augmentation ou la diminution de l’intimidation par la suite. La chercheure souhaitait aussi déterminer si des réactions inefficaces à l’intimidation pouvaient expliquer le lien bien étayé qui existe entre l’aggravation des symptômes de dépression et l’augmentation de la victimisation par les pairs.

Cette étude a généré une quantité fort imposante de données qui offrent des pistes de réflexion très intéressantes. Ainsi, certaines victimes d’intimidation montrent de la confiance en elles et de l’assurance. Elles demandent à leur intimidateur d’arrêter ou le questionnent sur ses actes, ce qui peut faire diminuer ou disparaître les agressions.

Toutefois, selon les données collectées chez les élèves en secondaire 1, lorsque cette réaction est utilisée par des jeunes qui sont perçus comme agressifs, elle est associée à une victimisation élevée.

Par ailleurs, parler à un adulte ne semble pas aider, car la chercheure a constaté que, lorsque les jeunes étaient en secondaire 1, ceci était associé à des niveaux plus élevés de victimisation.

Établir quelles sont les meilleures réactions à avoir face à ces agresseurs aiderait grandement à développer des modèles d’intervention plus efficaces.