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Détecteur de rumeurs

Climat : lexique pour comprendre la COP25

Les articles du Détecteur de rumeurs sont rédigés par des journalistes
scientifiques de l'Agence Science-Presse. Les Fonds de recherche du Québec et
le Bureau de coopération interuniversitaire sont partenaires du Détecteur de rumeurs.

Auteur : Pascal Lapointe

Du 2 au 13 décembre, a lieu à Madrid la 25e conférence annuelle sur les changements climatiques, appelée COP25. Le jargon est parfois riche en confusions et en informations trompeuses : le Détecteur de rumeurs explique une douzaine de termes... en un organigramme.

Que signifie COP?
« Conference of Parties », ou Conférence des parties. Les « parties » étant les pays signataires d’un traité appelé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Infographie : Normand Bastien

La seule obligation inscrite dans l’Accord de Paris : annoncer ses cibles
Les pays se sont engagés à soumettre publiquement leurs cibles de réduction des gaz à effet de serre (en jargon des Nations Unies, les « contributions nationales déterminées »). Un pays s’engage par exemple à réduire ses émissions de GES de 20 % d’ici 2030 et de 60 % d’ici 2050. Du coup, on peut faire des projections : s’ils respectent tous leurs promesses, évitera-t-on de dépasser le fameux seuil des 2 degrés Celsius ?

2 degrés par rapport à quoi ?
Signifie « deux degrés par rapport à l’ère pré-industrielle ». La température moyenne de la planète a été relativement stable au cours des derniers milliers d’années, jusqu’à la révolution industrielle du 19e siècle. Depuis, elle a déjà gagné un degré, ce qui est anormalement rapide.

Où en sommes-nous ?
Selon les calculs de septembre 2019 du Climate Action Tracker, si on reste sur la même trajectoire, la hausse de la température moyenne, en 2100, sera de 3,2 degrés.

Pourquoi ne verse-t-on pas de compensations aux pays plus pauvres ?
Alors que les sommes versées aux pays plus pauvres dans le cadre du Fonds vert pour le climat —un mécanisme inscrit dans la Convention-cadre— le sont pour des projets d’atténuation ou d’adaptation, un mécanisme de compensation pour les « pertes et préjudices » fait encore problème. En théorie, il s’agirait de s’entendre sur des normes pour calculer chaque année ce que les pays plus riches doivent payer aux pays plus pauvres, en fonction des pertes subies. Mais ça suppose que les pays plus riches admettent qu’ils ont une responsabilité légale, donc contraignante.

Rappelons aussi qu’il n’y a pas d’obligation légale de participer au Fonds vert pour le climat.

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