L’aménagement de nouveaux espaces pour favoriser la mobilité durable et développer l’image de marque d’une ville a la cote en ce moment. Toutefois, ces lieux ne sont pas aussi fréquentés que les municipalités le souhaiteraient et ne répondent pas toujours aux besoins des usagers.
Il ne s’agit pas seulement de créer une promenade pour aller du point A au point B, mais bien un endroit où il fait bon flâner, se regrouper et s’amuser.
Afin de mieux comprendre les éléments qui contribuent au succès de ce type d’aménagement, Sylvie Miaux, chercheuse au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières, a comparé les promenades urbaines de Québec, Bordeaux et Saragosse, et analysé les intentions des architectes et la perception que les utilisateurs ont de ces endroits.
Les trois projets visent à redonner aux gens un débouché sur le fleuve et sur la végétation. Que ce soit par les jardins ornementaux qui agrémentent la promenade à Bordeaux ou l’intégration du boisé de Tequenonday à Québec, ce lien avec la nature est crucial pour les usagers. Cependant, alors que ces derniers souhaitent un accès le plus libre possible au fleuve, les concepteurs doivent respecter des règles de sécurité qui les obligent parfois à le restreindre. Le lien avec le fleuve est ainsi plus direct à Saragosse qu’à Bordeaux, par exemple.
Pour être appréciées, les promenades doivent aussi présenter un aspect ludique, comme les stations qui représentent les humeurs du fleuve à Québec ou le miroir d’eau à Bordeaux. Il ne s’agit pas seulement de créer une promenade pour aller du point A au point B, mais bien un endroit où il fait bon flâner, se regrouper et s’amuser.
Les résultats de la recherche de Sylvie Miaux suggèrent que les promenades qui connaissent le plus de succès ont lieu dans des endroits dont les aménagements favorisent à la fois les loisirs et la mobilité. Ces données pourraient être fort utiles pour guider les municipalités qui cherchent à améliorer la conception de tels projets.
