L’incidence des tumeurs neuroendocrines est l’une des plus en hausse parmi tous les types de cancer. Ces tumeurs sont souvent diagnostiquées à un stade avancé, ce qui rend la chirurgie impossible. De plus, les traitements médicamenteux ont une efficacité limitée.
Il y a cependant de l’espoir, puisqu’une nouvelle thérapie aux résultats encourageants est maintenant sous la loupe des chercheurs. Cette approche utilise un récepteur localisé dans les tumeurs, ce qui permet d’administrer une radiothérapie ciblée. Les efforts de recherche en ce sens restent néanmoins nécessaires, car la guérison complète de ce type de cancer à un stade avancé demeure encore rare.
Le docteur Jean-Mathieu Beauregard croit qu’il est possible de parfaire cette nouvelle thérapie, dite radionucléidique ; celle-ci est généralement administrée en doses fixes à tous les patients. Or, il estime qu’en ajustant la dose de radiation en fonction des caractéristiques individuelles du patient, il serait possible de maximiser ses chances de guérison. Mais on doit d’abord évaluer la pertinence de cette approche personnalisée, c’est-à-dire approfondir davantage la relation entre les paramètres individuels et les résultats thérapeutiques. C’est là l’objectif de l’étude clinique qu’il entend mener dans le cadre de son programme de recherche.
En outre, il compte examiner une autre approche qui combine la thérapie radionucléidique à de nouveaux médicaments augmentant la sensibilité des tumeurs à la radiation. Réunies, ces deux stratégies – qui convergent vers une radiothérapie personnalisée mutimodale – sont susceptibles de déboucher sur une amélioration tangible du bien-être des patients.