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Élucider les mécanismes neurophysiologiques de la détresse respiratoire

La détresse respiratoire, ou dyspnée, est un symptôme que les professionnels de la santé ont généralement de la difficulté à prendre en charge et à traiter. On l’observe non seulement chez des malades, mais également chez des personnes en bonne santé. Elle se caractérise par un inconfort respiratoire habituellement ressenti au cours d’une activité physique. Chez diverses populations de patients, la dyspnée est un facteur prédictif d’incapacité physique et de mortalité. Les causes du problème sont encore peu connues.

Dennis Jensen a conçu une programmation de recherche à voies multiples consistant principalement à cerner les mécanismes qui sont à la base de la dyspnée. Tout d’abord, avec de jeunes adultes en santé, il testera l’hypothèse selon laquelle l’intensité, la qualité et le caractère désagréable de la dyspnée sont déterminés par l’interaction entre l’augmentation du besoin de respirer et la capacité de l’appareil respiratoire à répondre à ce besoin. Dans cette veine, les réponses physiologiques et perceptuelles à des exercices vigoureux – notons que la dyspnée est aussi caractérisée par la perception que l’on en a – seront ensuite examinées et comparées, et ce dans des conditions expérimentales qui soit augmenteront le besoin de respirer, soit perturberont la réponse de l’appareil respiratoire, ou les deux à la fois.

Le chercheur compte enfin poursuivre des études supplémentaires, centrées celles-là sur la neurophysiologie de la respiration. Il en profitera pour isoler le rôle des nerfs qui sont localisés dans les poumons ainsi que dans les voies et les muscles respiratoires ; il clarifiera aussi le rôle du système nerveux central quant à la modulation du mode d’expression de la dyspnée lorsque liée à une activité. De toutes ces données émergeront, espère-t-il, de nouvelles pistes visant à étayer des interventions qui, pour l’instant, se font rares.