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DEPTOR : une nouvelle protéine pour moduler les mécanismes liés à l’obésité

Les stratégies visant à réduire l’obésité par la réduction de la prise alimentaire ou l’augmentation de l’exercice physique ne présentent qu’un très faible taux de réussite à long terme, du moins dans les pays industrialisés comme le Canada ou les États-Unis. Faut-il pour autant lancer la serviette ? Beaucoup de chercheurs engagés dans le développement de stratégies moléculaires permettant d’améliorer le métabolisme des tissus périphériques, pensent que non. Mathieu Laplante est du nombre, qui croit qu’une telle approche pourrait permettre de limiter les dérèglements métaboliques liés à l’obésité. Il table, à la base, sur une protéine appelée mTOR (mammalian target of rapamycin).

Cette protéine est activée par les nutriments et les facteurs de croissance ; c’est elle qui contrôle l’activation de plusieurs voies anaboliques. De nombreuses équipes de recherche ont noté que l’activité de mTOR est élevée dans les tissus d’humains et de rongeurs obèses et que cette suractivation contribue au développement de la résistance à l’insuline. Récemment, le chercheur et son groupe ont identifié une protéine associée à mTOR et l’ont nommée DEPTOR. On ne connaît toutefois pas son rôle dans la régulation du métabolisme des tissus et dans le maintien de l’homéostasie du glucose et des lipides. On ne sait pas non plus si des modulations des niveaux cellulaires de DEPTOR contribuent à la détérioration du profil métabolique chez les personnes obèses. C’est justement à ces questions que Mathieu Laplante compte répondre au cours des quatre prochaines années. Ultimement, il espère ainsi générer de nouvelles avenues thérapeutiques afin de mieux contrôler un problème de santé qui a déjà toutes les allures d’une épidémie.