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Contrer le rejet des greffons rénaux

Au cours des 20 dernières années, des progrès considérables ont été accomplis en transplantation rénale. L’utilisation de nouveaux agents immunosuppresseurs a permis d’améliorer sensiblement la survie des greffons rénaux dans la première année postopératoire. Toutefois, ceci ne s’est pas traduit par une augmentation significative de l’espérance de vie.

Le rejet chronique du greffon constaté chez nombre de patients est l’une des raisons de cet échec. Aussi, certains médicaments antirejet s’avèrent toxiques, sans parler de leurs effets secondaires, notamment les risques accrus d’infection et de cancer.

Le docteur Sacha De Serres croit, avec d’autres chercheurs, qu’il faut explorer de nouvelles façons d’immunosupprimer les patients ayant reçu une greffe. Plus spécifiquement, son intérêt se porte sur une population de cellules ayant reçu très peu d’attention jusqu’à maintenant : les monocytes. Ces cellules sont intrigantes : elles peuvent dans certains cas endommager le greffon, et, dans d’autres, le réparer. Leur rôle exact demeure pour l’instant ambigu. Toutefois, révèle le chercheur, les données probantes s’accumulent à l’effet que ces cellules joueraient un rôle-clé dans le rejet chronique.

Au cours des prochaines années, le docteur De Serres poursuivra cette piste afin de mieux comprendre comment les monocytes interagissent avec le rein greffé. De façon plus spécifique, il tentera de caractériser quand et comment les monocytes sont activés après la transplantation. Là réside, selon lui, l’espoir d’en arriver un jour à mieux cibler le traitement immunosuppresseur et à mieux traiter cette condition problématique qu’est encore le rejet chronique.