Selon de récentes études, huit pour cent des Canadiens souffrent d’allergies alimentaires. De nombreux travaux ont montré toutefois que ce taux était en augmentation, au pays comme dans le monde entier. Or, on connaît peu de choses sur les raisons de cette hausse ou sur les chocs anaphylactiques, la manifestation la plus grave de l’allergie alimentaire.
Médecin et chercheur, le docteur Moshe Ben-Shoshan s’est donné comme objectif de revoir de fond en comble cette question. D’entrée de jeu, il se propose d’évaluer la fréquence des allergies au Canada et de décrire les causes et la prise en charge de la maladie. Il souhaite, en outre, élucider les facteurs impliqués dans l’augmentation de la fréquence de ce trouble.
Pour ce faire, il mettra de l’avant trois projets distincts. Le premier consiste à élaborer une base de données à partir de tous les cas rapportés d’enfants et d’adultes s’étant présentés aux divers services d’urgence des hôpitaux du pays. Le chercheur est d’avis que c’est en caractérisant davantage les taux, les déclencheurs ainsi que le traitement de l’anaphylaxie qu’on arrivera à traiter les patients de façon plus appropriée.
Sa deuxième recherche se fonde sur un questionnaire administré par voie téléphonique. Il espère cerner ainsi les facteurs environnementaux susceptibles d’être partie prenante du phénomène : infections antérieures, diète, vaccination, voire présence d’animaux. Les individus sélectionnés seront ensuite comparés à des personnes avec ou sans allergies alimentaires.
Son troisième et dernier projet consistera à séparer les allergies en deux groupes : celles qui seraient causées par l’environnement et celles d’origine génétique.
Les retombées attendues des travaux du docteur Ben-Shoshan visent une meilleure prévention, et même des traitements encore plus efficaces, en particulier dans les cas extrêmes.
Main researcher: Moshe Ben-Shoshan, chercheur-boursier junior 1 (2013-2014), McGill University
Original title: Anaphylaxie et alimentation : un état de la question