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1.1 Gross domestic expenditure on R&D: Québec losing momentum

La Figure 1‑1 présente, en dollars constants, la dépense intérieure brute en recherche et développement (DIRD) pour l’ensemble des secteurs institutionnels du Québec. Elle révèle que la DIRD québécoise a crû de façon notable durant la première moitié de la décennie 2000, passant de 7 246 millions de dollars en 2000 pour atteindre un sommet de 8 851 millions de dollars en 2006. Puis, à partir de 2007, la croissance des investissements en R-D peine à se maintenir et connaît même plusieurs années de décroissance pour se retrouver à 8 621 millions de dollars en 2018.

Cette relative stagnation des montants réels investis en recherche depuis 2007 conjuguée à une bonne croissance du PIB (produit intérieur brut) s’est traduite par une diminution notable de l’effort relatif du Québec. Alors que le ratio DIRD / PIB a connu une croissance appréciable entre 2000 et 2006, passant de 2,47 % à 2,71 %, il s’érode au contraire de façon assez constante après cette date pour se retrouver en 2018 à 2,17 %, soit son niveau le plus bas depuis plus de 20 ans.

Figure 1-1 | Dépense intérieure brute de R-D (DIRD) au Québec (en $ constants de 2012), 2000 à 2018

Sources : Statistique Canada, Tableau : 27-10-0359-01 (DIRD, téléchargé le 19 mai 2021); Tableau : 36-10-0223-01 (Indice des prix, téléchargé le 20 mai 2021) et Tableau : 36-10-0222-01 (PIB, téléchargé le 27 mai 2021).

La recherche et le développement expérimental (R-D)

Les statistiques sur la recherche et le développement expérimental (R-D) font l’objet de normes internationales définies par l’OCDE dans le manuel « de Frascati », du nom de la ville italienne où a eu lieu la première rencontre des experts nationaux qui ont élaboré ces normes. Dotées d’une bonne comparabilité internationale, les statistiques de R-D permettent ainsi de situer la performance du Québec par rapport à celles des autres économies avancées, du point de vue des investissements et des ressources humaines consacrées à la recherche.

Soulignons que la R-D est définie de façon très englobante puisqu’elle comprend toutes « les activités créatives et systématiques entreprises en vue d’accroître la somme des connaissances — y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société — et de concevoir de nouvelles applications à partir des connaissances disponibles. »

Ajoutons enfin que les enquêtes réalisées selon la méthode de Frascati visent l’ensemble des secteurs institutionnels où sont exécutés des travaux de R-D, ce qui comprend l’enseignement supérieur, les entreprises, les gouvernements, de même que les organisations à but non lucratif.

Source : OCDE (2015), Manuel de Frascati. Lignes directrices pour le recueil et la communication des données sur la recherche et le développement expérimental – Mesurer les activités scientifiques, technologiques et d’innovation, 7e édition, Paris, OCDE, 443p.