La réussite scolaire c’est l’affaire de tous!
Durant la période des vacances, l’interruption de l’enseignement de la lecture et de l’écriture entraine un ralentissement et même pour certains élèves, un recul des apprentissages. C’est ce que l’on nomme la « glissade de l’été ». Les élèves en situation de vulnérabilités sont les plus influencés par ce phénomène. Cette étude, ancrée dans les milieux entourant l’enfant, durant les vacances, soit la famille, les bibliothèques de quartier et les camps de jour, visait à expérimenter des interventions favorisant le maintien des apprentissages réalisés au cours de l’année scolaire. Aussi, durant cinq semaines, 42 enfants âgés de 6 à 8 ans ont participé à des activités de lecture interactive et d’apprentissage en littératie dans des contextes de déploiement variés. Les résultats montrent qu'à la suite de la réalisation de deux activités de 30 minutes par semaine, les élèves ont maintenu leurs apprentissages au niveau de la fluidité lors de la lecture d’un texte et lors de la lecture de mots isolés à l’écrit.
Un des apports distincts de cette étude est d’avoir démontré que ces activités permettent aux élèves d’améliorer leur vocabulaire, même si certains de ces participants fréquentent une classe adaptée en langage. Le contexte de déploiement qui est le plus approprié pour le maintien et la poursuite des apprentissages est le milieu familial qui facilite le réinvestissement des connaissances et des stratégies d’apprentissage. Conséquemment, une des actions qui émerge de cette étude concerne le soutien à accorder aux parents afin qu’ils soient en mesure d’accompagner leur enfant dans la réussite de leur cheminement scolaire. En effet, une meilleure sensibilisation des effets du phénomène de la « glissade de l’été », des propositions d’activités ainsi que des ateliers leur permettant de découvrir des activités ludiques, mais consolidant les apprentissages scolaires devraient être proposés. Afin de rejoindre ces acteurs déterminants, des partenariats entre les milieux scolaires et les milieux communautaires devraient être privilégiés, car les forces vives de chacun permettront d’établir des programmes qui perdureront et répondront aux besoins de chacun.
Chercheuse principale
Nathalie Chapleau, Université du Québec à Montréal
Cochercheuses
Andréanne Gagné, Université Laval
Marie-Pier Godin, Université du Québec à Montréal
Collaboratrice
Ophélie Tremblay, Université du Québec à Montréal