Malgré les bienfaits reconnus du loisir pour un mieux vieillir, l’accès à de telles pratiques demeure limité pour certains groupes de personnes aînées, notamment, celles avec une déficience intellectuelle, des atteintes neurocognitives ou un enjeu de santé mentale, qui sont regroupées sous le vocable « conditions invisibles ». Cette étude visait à mieux comprendre comment soutenir leur participation à de telles activités.
Des études de cas ont été réalisées afin de documenter l’état de la situation ainsi que les besoins et conditions pour soutenir la participation de ces personnes au sein de milieux communautaires de loisir, en particulier, les centres communautaires de loisir et les clubs FADOQ. Des référentiels de compétences ont alors été dégagés pour guider le développement d’outils pour agir auprès des gestionnaires, des usagers ainsi que des animateurs et bénévoles. Les données ont aussi mené à mieux saisir le vécu des personnes ayant une condition invisible et à identifier leurs besoins pour soutenir une participation dans des milieux communautaires de loisir. Une seconde phase de l’étude a mobilisé divers acteurs décisionnels de milieux communautaires afin de prioriser les compétences à cibler et les outils à développer. Puis, des équipes ont travaillé au développement des outils priorisés. De plus, un comité de cocréation par et pour les personnes ayant une condition invisible a été formé pour cibler des pistes d’action à mettre en place par les milieux communautaires pour faciliter la participation de personnes aînées faisant face à de la marginalisation.
Alors, qu’initialement, il était prévu de développer trois ou quatre outils, l’équipe en a plutôt conçu une douzaine (notamment, cinq capsules vidéos, deux vignettes animées, deux capsules de formation) qui peuvent être mobilisés dans diverses perspectives (démarche d’autoréflexion sur l’inclusion, sensibilisation des usagers, formation de base en inclusion, soutien à la participation). Des modalités sont aussi suggérées pour l’information et le soutien à l’acclimatation des personnes aînées ayant une condition invisible. Une mise à l’essai d’outils a permis de valider la faisabilité et l’acceptabilité du guide d’autoréflexion et l’activité de sensibilisation (incluant le jeu-questionnaire et trois des vidéos). Les commentaires reçus sont positifs. D’autres démarches seront utiles pour valider l’ensemble des outils, ce qui sera fait dans la prochaine année combiné avec la diffusion des connaissances développées dans le projet.
La portée de cette étude, à moyen ou long terme, repose sur le potentiel de mobilisation des outils par les milieux communautaires de loisir. Il serait utile de documenter les conditions favorisant un déploiement pérenne de ces outils. Des études complémentaires seront ensuite nécessaires pour évaluer l’impact effectif des mesures proposées.
Chercheur.e principale
- Hélène Carbonneau, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Cochercheuses et cochercheurs
- Patsy Clapperton, M.Ps, chercheure du milieu de la pratique, Umano-stratégies conseils
- Valérie Poulin, Ph.D., UQTR
- Martin Caouette, Ph.D., UQTR
- Émilie Raymond, Ph.D., Université Laval
- Lyson Marcoux, Ph.D., UQTR
- Ginette Aubin, Ph.D., UQTR
- Marie-Michèle Lord, Ph.D., UQTR
- Julie Fortier, Ph.D., UQTR
- Pierre-Yves Therriault, Ph.D., UQTR
- Patrik Marier, Ph.D., Université Concordia
- Marie Beaulieu, Ph.D., Université de Sherbrooke
Collaboratrices et collaborateurs
Réseau FADOQ et Fédération québécoise des centres communautaires de loisir
