Malgré des efforts pour contrer le problème, des lacunes dans les services psychosociaux demeurent importantes. Ce rapport identifie plusieurs obstacles et les leviers pour favoriser le recours aux services psychosociaux par des jeunes victimes et des jeunes proxénètes impliqués dans l’exploitation sexuelle, tout en proposant des solutions adaptées aux réalités du terrain.
Le résultat le plus porteur pour le personnel intervenant est la reconnaissance de l'importance d'une approche personnalisée et adaptée aux besoins des jeunes victimes et proxénètes, soutenue par une formation spécialisée. Cela inclut une meilleure compréhension des réalités vécues par les jeunes, incluant les dimensions culturelles. Les compétences relationnelles pour intervenir sans jugement, favoriser la confiance et instaurer un climat propice à la réadaptation sont également cruciales. En clair, le rapport met en avant que des intervenants bien formés et accompagnés sont mieux préparés pour établir une relation de confiance, orienter les jeunes vers des services adaptés et contribuer à briser les cycles d’exploitation.
Les résultats orientent aussi les décideurs politiques en mettant en lumière l’importance d’un soutien institutionnel renforcé, notamment par des formations continues et une plus grande allocation de ressources adaptées permettant aux personnes intervenantes d'agir avec efficacité et impact. Une réponse efficace à l'exploitation sexuelle des jeunes exige donc des décideurs politiques une mobilisation intersectorielle, des investissements dans des services adaptés et accessibles, et un soutien accru aux intervenants, afin de briser les cycles de victimisation et de criminalité.
Chercheur.e principale
Nadine Lanctôt (Ph.D), Université de Sherbrooke
Cochercheur.e.s
Roxane Perrin-Plouffe (M.Sc.), Université de Sherbrooke
Mathilde Turcotte (Ph.D), CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal
Collaboratrices ou collaborateurs
Marie-Estelle Quenneville (B.Sc.)