Ces difficultés entraînent des répercussions importantes tant pour les personnes qui les vivent (ex. : diminution de la qualité de vie), que pour leurs organisations (ex. : baisse de productivité) et la société de façon plus large (ex. : coûts du système de santé). Par ailleurs, les ressources d’aide et outils existants sont rarement adaptés au milieu de travail et demeurent sous-utilisés. Afin de pallier cette lacune, le projet de recherche visait à tester un nouvel outil d’autogestion de la santé psychologique adapté au contexte du travail. Basé sur des données empiriques, cet outil incite les personnes en emploi à prendre conscience des signes précurseurs d’une difficulté de santé psychologique au travail, puis à identifier et mettre en place les stratégies d’autogestion appropriées pour aller mieux.
La grande majorité des personnes ayant testé (n=227) l’outil l’ont trouvé utile (85%) et facile à utiliser (79%). Toutefois, des obstacles à son utilisation régulière ont été identifiés, dont le manque de temps et l’absence de rappel. L’outil était également moins apprécié par les personnes ne présentant pas de difficulté de santé psychologique au moment de son utilisation. Finalement, bien que la possibilité d’utiliser l’outil de façon autonome était appréciée, l’importance du soutien de l’organisation et du ou de la gestionnaire dans son utilisation a été soulignée par plusieurs.
Les différents constats du projet de recherche ont permis de créer une version améliorée de l’outil, qui est maintenant disponible en accès libre. Les personnes en emploi peuvent dès maintenant accéder à un outil leur permettant de mieux gérer et prévenir leurs difficultés de santé psychologique. Un guide à l’intention des gestionnaires a aussi été conçu et rendu disponible afin de leur permettre de mieux accompagner les membres de leur équipe dans l’utilisation de l’outil et ainsi maximiser ses effets bénéfiques. Ces outils pourront, au fil du temps, contribuer à alléger le fardeau social et économique des difficultés de santé psychologique au travail.
Chercheure principale
- Sophie Meunier, Université du Québec à Montréal
Cochercheuses et cochercheurs
- Simon Coulombe, Université Laval
- Marie-Hélène Gilbert, Université Laval
- Janie Houle, Université du Québec à Montréal
