Il requiert un terreau fertile, des conditions propices et des soins pour qu’il puisse fleurir et s’épanouir. Cette logique s’applique également au télétravail. En effet, les enjeux du télétravail ne résident pas dans sa simple pratique, mais dans les conditions dans lesquelles il s’exerce. L’essor soudain du télétravail chez 40 % des Canadiens pendant la pandémie de COVID-19 (Statistique Canada, 2024) s’est accompagné de conséquences non négligeables sur le fonctionnement des travailleur·euses. Dans une optique de départager les effets de la pandémie de ceux du télétravail, cette recherche réalisée en contexte post pandémique avait pour but d’analyser comment les diverses modalités de travail peuvent affecter tant positivement que négativement la santé psychologique et la performance.
Il a été possible de constater que les diverses modalités de travail comme le télétravail ne sont pas intrinsèquement bénéfiques ou néfastes à la santé psychologique ou à la performance. Ce sont plutôt les circonstances dans lesquelles elles se pratiquent qui façonnent réellement l’expérience des travailleur·euses. Un tel résultat soulève la nécessité pour les organisations de se concentrer sur les conditions de mise en œuvre des modalités de travail plutôt que sur les modalités en elles-mêmes. Pour ce faire, les organisations et les gestionnaires devraient s’assurer d’offrir des mesures de soutien (p. ex., accompagnement managérial) et des ressources adaptées (p. ex., matériel adéquat) aux modalités de travail en vigueur, et qui prennent en considération les différences individuelles. Des pratiques organisationnelles qui en tiennent compte permettraient de contribuer à la santé psychologique et à la performance des travailleur·euses, et ce, en favorisant l’émergence de conséquences positives liée à la façon dont le travail est exécuté. Bien accompagnées, les modalités de travail peuvent faire fleurir une culture organisationnelle saine.
Chercheuse principale
- Nathalie Houlfort, Université du Québec à Montréal
Cochercheuses et cochercheurs
- Sarah Bourdeau, Université du Québec à Montréal
- Ariane Ollier-Malaterre, Université du Québec à Montréal
- Yanick Provost Savard, Université du Québec à Montréal
Collaboration
Pascale Cécire, Université du Québec à Montréal | Justine Richards, Université du Québec à Montréal



