1.6 Financement de la DIRD : diminution de l’entreprise et augmentation du gouvernement du Québec

La structure de financement et d’exécution de la dépense intérieure brute en recherche et développement (DIRD) au Québec se présente par secteur institutionnel. Côté financement, la Figure 1‑6 révèle que la plus grande partie des ressources de R-D est fournie par les entreprises qui, pour la période 2000-2018, ont assumé 52 % du financement total de la DIRD. Suivent les établissements d’enseignement supérieur (16 %), le gouvernement fédéral (16 %), les organisations étrangères (7 %), le gouvernement provincial (6 %) et les organisations à but non lucratif (3 %).

On notera toutefois que la part des entreprises a diminué sensiblement, passant de 57 % du total de la DIRD en 2000 à 45 % en 2018. La part du financement de sources étrangères a elle aussi diminué légèrement, passant de 8 % à 7 % au cours de la même période, mais avec des pointes de 10 % et de 9 % en 2007 et 2016. À l’inverse, le gouvernement provincial a augmenté sa participation de 4 % à 7 %, tout comme le gouvernement fédéral (15 % à 17 %), les établissements d’enseignement supérieur (15 % à 19 %) et les OBNL (2 % à 5 %).

Côté exécution, on constate sans surprise que les entreprises représentent le plus important secteur de réalisation de R-D avec 59 % du total des dépenses sur l’ensemble de la période. La part des entreprises a diminué avec le temps puisqu’elle représentait 64 % du total en 2000, mais 55 % en 2018. La part de la DIRD exécutée par le gouvernement fédéral a elle aussi diminué, passant de 7 % à 4 % au cours de la même période. En revanche, la participation du secteur de l’enseignement supérieur a connu une croissance appréciable, passant de 28 % à 40 % du total de la DIRD. Enfin, les ministères et laboratoires provinciaux ont maintenu leurs dépenses de R-D à environ 1 % du total de la DIRD québécoise.